Si vous souhaitez plonger dans l'univers des motards américains des années 1960, alors le film The Bikeriders de Jeff Nichols est fait pour vous ! Considéré comme l'un des meilleurs films sortis en 2024, il est tiré du livre de photos de Danny Lyon publié en 1967. Mais mérite-t-il vraiment son statut de chef-d'œuvre annoncé ? Au niveau du casting, vous ne serez pas déçu·e ! Austin Butler abandonne son costume d'Elvis Presley pour enfiler le blouson des Vandals, se retrouvant tiraillé entre l'amour et sa dévotion envers le club. Tom Hardy, quant à lui, nous livre l'une de ses meilleures performances dans son rôle magistral et tourmenté de chef de gang dépassé par la montée de la violence après la guerre du Vietnam, face à l'arrivée de jeunes ambitieux avides de pouvoir. Aux côtés de ces figures masculines, Jodie Comer apporte une touche de féminité dans un film dominé par la masculinité, un aspect qui m'a énormément plu puisque la majorité du récit est racontée du point de vue de son personnage.

Bien que je ne sois pas une grande amatrice de drame policier, je dois dire que j'ai particulièrement aimé ce long métrage. Au-delà du fait que certaines scènes étaient parfois un peu lentes, ce qui est compréhensible pour un film qui n'est pas axé sur l'action, les décors, le scénario et la bande son entièrement sixties étaient parfaitement en adéquation avec l'esthétique américaine de l'époque.

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Dans la bande-annonce, on pourrait penser que tout tourne autour de la drogue, de la violence et des gangs. Cependant, en regardant le film, on réalise que Jeff Nichols a véritablement respecté l'essence même des clubs des années 60. Ce n'est qu'après l'arrivée du Flower Power, de la drogue et de la guerre que les choses ont véritablement dégénéré. Le film nous montre finalement comment les gangs sont devenus ce qu'ils sont aujourd'hui, tout en rappelant qu'à leurs débuts, il s’agissait tout simplement d’une grande communauté.

Personnellement, le personnage qui m'a le plus profondément marqué est celui de Tom Hardy dans le rôle de Johnny. Il incarne avec une intensité palpable à la fois son rôle de protecteur paternaliste et son dévouement absolu envers son club, parfois au détriment de sa propre famille. En comparaison, bien que très charmant, Austin Butler dans son rôle de Benny, semble évoluer plus en retrait parmi ses co-stars, adoptant une attitude souvent solitaire et détachée, mais qui connaît néanmoins une évolution assez surprenante vers la fin du récit.

Selon moi, The Bikeriders est vraiment un film qui vaut le détour ! Avec un casting solide et des décors authentiques, il capture non seulement l'atmosphère intense de l'époque, mais aussi la véritable essence de communauté et de respect qui régnaient parmi ces clubs. Bien que la trame soit assez prévisible, l'ensemble du film est vraiment intéressant et offre une perspective nuancée sur l'évolution des clubs de motards à travers une décennie marquée par le changement social et culturel aux États-Unis. Alors enfourchez vos Harley et foncez voir The Bikeriders, qui ne vous laissera pas indifférent·e que vous soyez féru·e de motos ou non, comme moi !


Fiona

Stagiaire en communcation

Films

  • The Bikeriders

    Dans un bar de la ville, Kathy, jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d’intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang, dirigé par…

    Genre
    Drame
    Durée
    1H56
    The bikeriders