Cannes vu par le Quai10 : du rêve à la réalité

Amoureux·ses du cinéma, le Festival de Cannes est l’évènement qu’on attend avec impatience au Quai10 ! Pour marquer l'occasion, notre équipe a décidé de vous partager quelques anecdotes, souvenirs et moments que nous rappelle le festival.
Amélie, directrice
Quand on pense au Festival de Cannes, nos esprits convoquent le glamour, les stars et la montée des marches. Mais la réalité est bien différente de l’imaginaire collectif quand on expérimente Cannes en tant qu’exploitante de cinéma : se lever à l’aube et se coucher tard pour rentabiliser son séjour, voir des dizaines de films sur un laps de temps très court, courir d’une salle de projection à l’autre, c’est assez loin des paillettes, même si on arpente la Croisette tous les jours.
Par contre, rien n’égale le partage d’émotions lors d’une vision de film dans une salle de 2.309 sièges ! L’an dernier, j’ai eu le privilège d’assister à la projection du film qui a remporté la Palme d’Or, Anora, en présence de l’équipe du film, dans le Grand Auditorium Louis Lumière. Réagir collectivement à une œuvre sur grand écran, cela reste une expérience qui ne sera jamais égalée par une vision dans son salon, aussi confortable soit-il.
Films
Benjamin, responsable événements cinéma
Pour moi, le Festival de Cannes c’est le plus gros fou rire vécu dans une salle de cinéma. Et quelle salle ! Lors de l’édition 2022, j’ai eu l’opportunité d’assister à la projection de Triangle of Sadness de Ruben Ostlund dans le grand théâtre Lumière (2.300 places), quelques jours avant que le réalisateur suédois remporte sa deuxième Palme d’or. Lors d’une scène mémorable de dîner à bord d’un bateau de croisière de luxe, le film bascule vers une décadence totalement anarchique. La surenchère et le timing comique parfait de la scène vont provoquer une hilarité générale dans la salle. Âmes sensibles, s’abstenir !
Films

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Alix, community manager
Cannes, ce sont les paillettes, la classe, le cinéma sur son 31. Depuis que je travaille au Quai10, j’ai pu parler avec des collègues passionné·es de cinéma qui ont eu la chance de vivre ce festival, de monter ces marches iconiques. Le cinéma est un art et comme tout art, il est politique. Alors quand on me parle de Cannes, je pense au discours de Cate Blanchett et Agnès Varda en 2018 sur les marches du Palais des Festivals. Accompagnées de 80 femmes, elles représentaient les 82 femmes réalisatrices qui ont été invitées à concourir en compétition officielle depuis le début du festival. Un chiffre qui, à première vue, semble normal, mais une fois mis à côté du nombre d’hommes, 1.688, est déséquilibré : la réalité nous rattrape. Et seulement 2 d’entre elles ont remporté la Palme d’or.
Mais c’était 2018, alors où en est-on maintenant ? Cette année, parmi les 22 films de la sélection officielle, 7 sont produits par des femmes. Alpha de Julia Ducournau, Renoir de Hayakawa Chie, La Petite Dernière de Hafsia Herzi, Die My Love de Lynne Ramsaythe, The Mastermind de Kelly Reichardt, Sound Of Falling de Mascha Schilinski et Romería de Carla Simón.
Une belle évolution, car cela représente une part de presque 30%. Évidemment ce n’est que le début et on est beaucoup à espérer voir de plus en plus de femmes dans le monde du cinéma, peu importe le corps de métier.
Il est d’ailleurs important de noter que le film d’ouverture du festival Partir un jour est réalisé par une femme, Amélie Bonnin et il est très attendu. Encore plus impressionnant : c’est son premier film !
Films
Simon, agent d'accueil
Pour moi, le Festival de Cannes, c'est voir John, un de mes meilleurs amis, vivre sa meilleure vie dans un outfit incroyable. Avec lui, c'est un peu tout Charleroi qui fait la montée des marches.

Lorraine, stagiaire en communication
N’a-t-on pas tous et toutes déjà rêvé de monter les fameuses marches de ce festival connu de tous·tes ? Je plaide coupable, en tout cas. Vêtu·es de leurs plus belles tenues, ces acteur·ices brillant·es de mille feux m’ont, depuis toute petite, donné des étoiles plein les yeux. Je me retrouvais dans le salon, portant les robes et talons – bien trop amples pour ma taille – de maman, et à répondre aux questions de journalistes imaginaires. Même si, étant enfant, le Festival de Cannes était surtout pour moi synonyme d’un festival de béquilles et autres bâtons d’appui (cannes.. béquilles.. vous l'avez ?), il ne m’a pas fallu longtemps pour en découvrir une passion (celle du cinéma, bien sûr). Dès lors, je suis prête à plonger dans les films, lire les critiques mais surtout à scruter les tenues du tapis rouge telle Anna Wintour depuis mon salon, en pyjama. Que ce soit pour voir Jennifer Lawrence débarquer en tongs, Anya Taylor-Joy virevolter dans une magnifique robe Dior, ou Zaho de Sagazan reprendre Modern Love comme une déclaration chantée à Greta Gerwig, j’attends ce festival comme si j’étais payée pour ça.

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Crédit photo d'illustration: Selbymay
Sébastien, responsable de la communication
Je ne peux pas évoquer le Festival de Cannes sans parler du film La cité de la peur. Jeune cinéphile, et biberonné par l'humour des Inconnus et des Nuls, c'est par ce classique de la comédie française que j'ai découvert le festival et son célèbre tapis rouge. Vous qui nous lisez, je ne doute pas qu'à la lecture de ces lignes il y ait au moins une réplique qui vous vienne en tête. "Barrez-vous, cons de mimes !", "5, 4, 3, 0 et paf, pastèque", "Sais-tu danser la carioca ?", "Quand je suis content, je vomis", "- Voulez-vous un whisky ? - Juste un doigt. - Vous ne voulez pas un whisky d'abord ?", etc. Il est intéressant de noter que justement cette année, Alain Chabat est l'invité d'honneur de la Quinzaine des Cinéastes, où il présentera une masterclass tout en levant le voile sur un nouveau film. Une belle reconnaissance pour le maître français de l'humour, qui a su lier cinéma populaire et vision d'auteur tout au long de sa carrière.